Stupeur et tremblements – Amélie Nothomb
(Mon) édition : Le livre de poche
Pages : 190
Prix : 5,60
Synopsis :
Au début des années 1990, la narratrice est embauchée par Yumimoto, une puissante firme japonaise. Elle va découvrir à ses dépens l’implacable rigueur de l’autorité d’entreprise, en même temps que les codes de conduite, incompréhensibles au profane, qui gouvernent la vie sociale au pays du Soleil levant. D’erreurs en maladresses et en échecs, commence alors pour elle, comme dans un mauvais rêve, la descente inexorable dans les degrés de la hiérarchie. Une course absurde vers l’abîme – image de la vie -, où l’humour percutant d’Amélie Nothomb fait mouche à chaque ligne.
Mon avis :
C’est avec son livre Cosmétique de l’ennemi, un roman que j’avais tout particulièrement aimé et qui m’a marqué, notamment grâce à cette plume si particulière et cette histoire absurde, que j’ai connu cette auteure. Je me suis ensuite penchée sur Les combustibles que j’ai trouvé fabuleux. Continuant sur ma lancée, je me suis plongée dans Stupeur et tremblements qui m’intriguait beaucoup : j’étais si pressée de retourner dans l’univers si propre à l’auteure et de retrouver cette écriture qui se différencie si bien des autres. Dans ce dernier donc, nous retrouvons la narratrice au sein d’une puissante firme japonaise, l’accompagnant dans cette histoire/période de vie assez folle, angoissante et farfelue avec des personnages hauts en couleur. Ainsi c’est dans un genre de huit clos que nous allons suivre Amélie-san, bourrée de répartie et d’humour, la voir être confrontée à « ses supérieur(e)s », partageant avec elle les doutes, les questionnements mais surtout la folie intérieure que l’entreprise Yumimoto laisse pénétrer dans la tête de chacun. Les sous-entendus et le côté psychologique sont très présents à travers l’expérience de l’auteure, tout comme l’humour que j’ai qualifié d’absurde et de tellement bon à la fois. Certains personnages sont si bruts et crus (allô, l’humanité ? Vous vous êtes perdue en cours de route ?), un contraste frappant avec la bonne volonté d’Amélie-san, qui ne manque tout de même pas de renvoyer d’une certaine façon la pierre à ses bourreaux lorsque l’occasion se présente. Ainsi je suis ressortie de cette lecture sans voix et impressionnée, et si pressée de pouvoir me procurer les autres ouvrages d’Amélie Nothomb. En un seul mot, spectaculaire.
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