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La vie sauvage des femmes (Bénédicte Brézillon)


« Mercredi, ou la hantise de la femme active qui s’offre une punition en milieu de semaine pour que son enfant s’épanouisse harmonieusement. Je n’échappe pas à la règle. Le mercredi, c’est la journée en apnée qui finit en noyade. »


Epouse et mère modèle, publicitaire accomplie, Agathe pourrait passer pour l’archétype de la femme de devoir que rien n’émeut. Mais ce mercredi-là, il suffit d’un mot maladroit de son mari et d’une rencontre à un vernissage pour que son équilibre vacille… Et si elle avait manqué son destin ? Rattrapée par ses rêves et ses névroses ordinaires, elle décrit les étapes d’un fiasco qui la conduira, à coups de Xanax et de variété française, à réinventer sa vie. L’autodérision sauve de tout, y compris de la charge mentale : c’est ce que nous rappelle cette comédie jubilatoire en forme d’ode aux femmes d’aujourd’hui.


Bénédicte Brézillon est rédactrice en communication d’entreprise. La vie sauvage des femmes est son premier roman.


Mon avis :


Au départ, pour tout vous dire, je m’attendais à une lecture légère comme on en trouve facilement dans les rayons des librairies en été (vous savez, ces livres qui nous tapent à l’œil avec leur superbe couverture aux couleurs estivales et fleurie, vous voyez desquels je veux parler maintenant, n’est-ce pas ?) ; je m'attendais donc à ce genre de lecture, légère bien que sincère, vraie et touchante mais néanmoins parsemée d'humour (un petit peu à la Virginie Grimaldi si vous voulez). Plongeant mon nez dans ce roman avec ces attentes bien précises, j’ai tout d’abord eu du mal à entrer dans l’histoire, à m’attacher à Agathe et à la cerner. Est arrivé un moment où j’ai décidé de reposer le livre, de réfléchir un peu et au passage, d’en discuter un peu avec une proche : 

-La plume est particulière, belle, percutante.

-L’histoire est bien construite.

-Les personnages sont profonds, pour la plupart.

-Il y a un beau message de fond.


Mais alors quel est le souci ?


C’est à ce moment-là que je me suis souvenue que le livre était basé sur l’autodérision : "Ahh mais j’étais à côté de la plaque pendant tout le début du roman alors ? » J’ai alors eu un déclic et c’est à partir de ce moment-là que j’ai adoré la personnalité d’Agathe, il m’est même arrivé de pouffer de rire à plusieurs reprises face à des situations cocasses dans lesquelles elle s’était empêtrée. C'est donc à cause de l'autodérision que je n'avais pas cerner de prime abord que je me sentais en premier lieu perplexe concernant ma lecture. A nouveau c’est la plume de l'autrice que j’ai trouvé la plus marquante : mature, qui se marie très bien avec l’expérience de vie d’Agathe, 40 ans. Vous pouvez vous en doutez donc, je pense que ce roman est plus particulièrement destiné aux jeunes adultes, voire aux plus vieux, mais peut être également aux ados matures. On retrouve aussi dans l'oeuvre de Bénédicte Brézillon ce côté musical qui est très présent (et plaisant !) : après tout, qui n’aime pas allier du Michel Berger ou encore du Julien Clerc à sa lecture ? (moi, ça m’a beaucoup plu !)


Finalement, après une bonne moitié du livre pendant laquelle je suis restée sceptique et après m’être habituée à ce côté autodérision, Agathe, sa vie de famille, ses proches et plus particulièrement son mari, m’ont touché.

Il s’agit, pour sûr, d’un livre qui sort du lot et si j’avais un dernier mot à dire, ce serait sans aucun doute : Vive toutes les Agathe du monde ! 😉


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